Samedi matin vers 9h : caserne de Fleury-les-Aubrais, centre de formation des jeunes sapeurs-pompiers (JSP), temps maussade. Durant la séance « Manœuvre », Ugo distille ses conseils à de jeunes  sapeurs-pompiers de 2e et 3e années. Au programme : manipulation des échelles et missions incendies. Expliquer comment monter l’échelle, donner des conseils pour passer les bras, gérer le vertige, rassurer : pompier volontaire première classe, Ugo s’épanouit pleinement dans le rôle d’aide-formateur sapeur-pompier.

Une vocation très jeune

Depuis tout petit, Ugo avait envie de secourir et d’aider les personnes. Il a attendu avec beaucoup d’impatience ses 12 ans, l’âge requis pour pouvoir intégrer les JSP.
Ugo détaille son parcours « Avant d’intégrer la formation JSP il faut d’abord être sélectionné sur dossier puis réussir des examens sportifs, écrits et enfin un entretien. Après la réussite de ces examens, j’ai été très stressé le premier jour de ma formation mais tellement heureux. Dès qu’on reçoit les gants, l’uniforme et le casque, c’est un moment magique et une grande fierté. »
La formation d’un JSP dure 4 ans avec deux rendez-vous par semaine à la caserne (sport le mercredi soir puis théorie et pratique/manœuvre le samedi). En complément, des cross sont prévus dans l’année et les sapeurs-pompiers participent aux différentes cérémonies commémoratives. Avec un suivi de son parcours scolaire, être jeune sapeur-pompier est un engagement fort du jeune mais aussi de la famille.
« Ces 4 années ont été très intenses et mes parents m’ont toujours accompagné et ont été très investis dans mon parcours de sapeur-pompier : être jeune sapeur-pompier, c’est vraiment un projet familial. »

Aider les autres et aider les jeunes

Après l’obtention de son brevet national des JSP, Ugo a poursuivi sa formation pour être pompier volontaire (SPV). « Être pompier volontaire demande également beaucoup d’investissement avec de nombreuses gardes et de nombreux dimanches consacrés à des manœuvres. Lors des interventions, on assiste aussi parfois à des situations difficiles. On peut également être mobilisé à l’extérieur du département. Cet été, trois pompiers de Chécy sont partis en Gironde. Le réchauffement climatique engendre de plus en plus de feux de grande ampleur et difficilement contrôlables. Ils provoquent des désastres humains et écologiques. Je n’ai pas pu y aller cette année et si besoin je suis prêt à y participer l’année prochaine mais avec une formation spécifique « feux de forêt » car c’est très différent de notre quotidien dans le Loiret. » Ugo précise : « En septembre 2020, en même temps que mon entrée au centre d’incendie et de secours de Chécy en tant que SPV, dès que j’ai pu, j’ai commencé à être aide-formateur auprès des jeunes sapeurs-pompiers. C’est un vrai plaisir et très épanouissant de transmettre ce métier, les valeurs et l’éthique des sapeurs pompiers aux jeunes. »

En parallèle de cette passion, Ugo a obtenu un bac pro “menuiserie agencement ». « Suite à ce diplôme, je viens de créer mon entreprise afin de mieux gérer mon activité de sapeur-pompier volontaire.» La suite ? « Mon objectif professionnel est d’intégrer la sécurité civile pour continuer à aider les autres. »

 

Le saviez-vous ?

3 pompiers volontaires du Panec de Chécy sont partis en intervention cet été sur les incendies en Gironde : Mickaël Deschamps, Quentin Doucet et Mathieu Triffault. Bravo à nos pompiers pour leur engagement !