Natation, vélo, course à pied, tels sont les ingrédients du triathlon et Thomas Durey est tombé dans la « marmite » de ce sport à l’âge de 17 ans. Après 10 années de foot, Thomas pratique alors la natation et la course à pied, pour le plaisir, sur les bords de Loire et le long du canal. Il se fait prêter un vélo par son voisin et décide de participer au triathlon de l’île Charlemagne. C’est ainsi qu’il a attrapé le virus de ce sport qui en réunit 3.

En parallèle d’études en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), Thomas prend sa 1re licence au Bourges athletic club puis évolue à Vendôme, au niveau régional et découvre le haut niveau au Grand prix de 1re division de Tours où il côtoie des « superstars de la discipline », des coureurs de niveau mondial.

Les excellents résultats aux triathlons de courtes distances (1500 m de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied tout de même !), le mènent à être approché par Rougeot Beaune Triathlon, club longues distances par excellence. C’est ainsi qu’il se lance dans la préparation de son 1er Ironman. Et c’est à l’Ironman de Vichy, en 2015, qu’il obtient la qualification pour l’Ironman d’Hawaï : « Le graal, qu’on peut comparer aux JO pour les courtes distances ».

À Hawaï, les athlètes nagent 3,8 km, roulent 180 km et courent 42 km par 35°C et un taux d’humidité de 90% ! « J’ai la chance de bien supporter la chaleur mais cette course magique est terrible ». Fort de ses entraînements réguliers et à la progression constante, il vient à bout de l’épreuve en 9h06, 243e mondial sur 2500 participants ! « Et, à peine arrivé, j’ai déjà envie d’y retourner » nous confit-il en riant.

Et il y retournera en 2018, pour ses 40 ans. Cette fois-ci, Thomas Durey est 113e mondial et 11e mondial dans sa catégorie d’âge. Depuis, il a obtenu de nouvelles qualifications mais c’est un gros budget : « Vol, hébergement, inscription. J’ai quelques sponsors mais c’est un gros effort financier personnel ». Il rappelle que le triathlon est une passion, tout comme son métier et qu’il met un point d’honneur à trouver le juste équilibre entre les deux et sa vie familiale. « Heureusement que mon épouse est une ancienne nageuse de haut niveau, sinon elle aurait certainement du mal à comprendre ma passion pour ce sport. »

Professeur d’EPS en collège, Thomas Durey est également coach sportif et c’est avec 5 de ses élèves qu’il est parti décrocher la qualification pour Hawaï, à l’occasion de l’Ironman Texas le 27 avril dernier. « Le vent qui secouait les États-Unis a rendu cette course infernale. Mais le challenge a été réussi ! »

« Le triathlon est un sport individuel mais on ne peut réussir que collectivement. On a besoin du groupe pour se dépasser et s’encourager mutuellement. On est plus fort à plusieurs. » C’est ce qu’enseigne Thomas à ses élèves collégiens. « Adolescent, j’étais mal dans ma peau et le sport m’a permis de prendre confiance en moi. » Par le biais de l’association sportive de son collège, il propose donc aux élèves des cours de triathlon. « À 46 ans, je commence à passer le relais et je leur explique qu’il ne faut pas avoir peur de l’échec. Soit on gagne, soit on revient. »

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