Dès que Pascaline ouvre la porte des archives municipales, on est impressionné par les longues étagères remplies de boites structurant le local. « Plus de 380 mètres linéaires » précise Pascaline.
un service avec des missions multiples
« Le service des archives municipales a été créé en août 1994 afin de veiller à une meilleure conservation des documents anciens de la ville » indique Pascale Corbin qui détaille les nombreuses missions du service. « Tout d’abord, la première des missions : la collecte de documents. Elle s’effectue aussi bien auprès des services municipaux que de particuliers, d’associations ou d’entreprises. Puis la mission de gestion de la conservation matérielle des documents nécessite le respect de normes préventive (température, hygrométrie, luminosité…), la restauration ou reliure des pièces abîmées, et la numérisation des pièces fragiles ou précieuses. » Pascaline poursuit : « La 3e mission concerne le classement qui répond à un double objectif : effectuer un tri et établir des instruments de recherche efficace. » Ensuite, la communication du document recherché est transmise aux services municipaux (dossier de personnel, des anciens budgets pour le service comptabilité, un permis de construire pour le service urbanisme par exemple) ainsi qu’au public (généalogistes, historiens, administrés).
Enfin, tout ce travail de recherches et ces fonds de documents sont valorisés par des actions culturelles et pédagogiques (visites guidées, semaine bleue, animations scolaires, expositions…). Les archives contiennent essentiellement des documents papier et imprimés et une toute petite partie de photographies et d’enregistrements audio.
Puis Pascaline disparait dans une allée. Quelques instants plus tard, elle réapparait en tenant soigneusement un registre d’état civil nouvellement restauré. Une reliure toute neuve, des feuillets cousus à la main, un nettoyage par gommage et brossage des imperfections et tâches de chaque page, renfort des pages abîmées avec du papier japonais…Pascaline est enthousiaste sur la qualité du travail de restauration. « Rendre accessible à tout le monde, et sur la durée, les documents de l’histoire locale en les rénovant est une des missions du service. »
Une politique de restauration des documents anciens
Effectivement, dans le cadre de sa mission de conservation du patrimoine écrit, la ville a mis en place, depuis 2018, une politique de restauration pluriannuelle de documents anciens. Le choix des documents restaurés est priorisé selon leur degré d’urgence et de fragilité.
Des registres d’état-civil ont déjà été restaurés entre 2019 et 2022 comme par exemple : naissances (1793-1800), mariages (1793-1800), mariages et divorces (1793-1800), décès (1793-1800) ou le registre d’état de sections de 1836 en lien direct avec le plan cadastral dit napoléonien… « Ce registre de 1836 qui recense les parcelles de la ville de Chécy est le premier document restauré en 2018. Et pour chaque numéro de parcelle, on a des informations précises : nom du propriétaire, nom du lieu-dit, nature, contenance, classe et revenu. » En parallèle, les registres d’état civil sont numérisés pour être accessibles en ligne.
« C’est toujours émouvant d’étudier un document chargé d’histoire comme par exemple un ticket de rationnement de la 2e guerre mondiale ou le plus ancien document archivé datant de 1571 sur le droit sur la zone des Pâtures. On ouvre une page sur un nouveau chapitre de vie d’une ville, d’une personne, d’une famille. » En parallèle de ce travail aux archives, Pascaline participait aux animations et au fonctionnement de la bibliothèque.
Suite à une reconversion, Pascaline a quitté la collectivité mi-décembre. La ville est donc à la recherche d’un nouveau gardien de mémoire. N’hésitez pas à candidater pour devenir archiviste à la ville de Chécy !
Qu’est-ce que les archives ?
Les archives regroupent l’ensemble des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par l’administration communale dans l’exercice de son activité.
Les archives ne désignent pas seulement ce qui est ancien. Un document prend la qualité d’archive dès sa création.
Les archives publiques sont imprescriptibles et inaliénables : c’est-à-dire qu’elles ne peuvent ni être détruites ni être vendues.